Point-virgule

Théo Faget

Voilà juste un instant, d’impérissables secondes
Qu’éternellement et sans ne jamais mourir
Perce mes yeux, et mes si proches souvenirs
D’un air vagabond, sous les étoiles du monde.

Voilà juste un moment, qu’une connexion
Entre son corps, mon âme et son cœur encore
Qui palpite et s’épouse dans l’inconfort
D’un baiser éternel ; d’une exaltation.

Voilà notre secret, intime quintessence
Des anges, des autres et des démons.
Il semble alors se dévoiler une passion
Qui depuis me hante, d’un amour intense.

Voilà juste un baiser, ou peut être mille ;
Et si ce ne fut pour vous qu’une sensation
Alors, permettez-moi d’en avoir l’impression
D’une intemporelle, et délicate idylle.



Les mots ne viennent plus
Et les autres sont partis
Loin de ma vide tête
Échouée sur la plage
De mes vers endormis
Et je ne dors plus que le jour
Sans rêver d'une aventure
Et mes nuits se sont muées
Laissant place à l'insomnie
De mon esprit immature
Et je n'écris que pour parler
De mes idées solitaires
Et j'ose encore parfois penser
Que ma plus belle écriture
En est la pire de mes manières
Mais voilà seul un reflet
Dans l'eau si trouble de mes yeux
Et mes paupières semblent crever
Comme un fou parmi les fous
Tel un beau couple amoureux
Et je perds tout mon essence
À ne plus pouvoir écrire
Car si l'oiseau semble voler
C'est qu'il ne bat que pour survivre
Et les miettes qu'on m'a laissé
Ne suffisent même plus
Et je sens déjà mon cœur
Qui cède au rythme des refus
Et d'un soleil éblouissant
Qui ne réchauffe plus personne
Et d'une pluie assourdissante
Qui ne dérange plus personne
Alors je cours une dernière fois
Et je saute dans le vide
Car si l'amour semble éternel
C'est que la mort nous a pour cible.
Touché.

Et si vos yeux ne peuvent prouver le contraire,
Voilà que je l'écris, pour encore le crier.
Ces mots amènent que je n'osais cacher,
Vous les avez vus, juste sous vos paupières.

Mais ne les ouvrez plus, que je puisse exister
Puisque je ne suis né, hélas, que pour vous plaire
Et que je vis encore sous votre lumière
Qu'illumine chaque nuit mes futures journées.

Je ne pense qu'à vous, sans connaître le monde
Et je vous prie de vouloir encore fermer les yeux ;
Lisez ici le battement d'un cœur audacieux
Qui tente arrêter le temps, pour vous aimer une seconde.

Les lumières de la ville s’endorment enfin,
Sous les milliers d’étoiles, au rythme des vagues
Et je regarde l’horizon enfiler sa bague 
Aux reflets des lampadaires orphelins.

Le calme de la nuit semble épouser mon âme
Et assis sur le sable des plages endormies,
J’écoute ma respiration qui frémit  
A chaque pensée de mon esprit qui divague.

Le ciel semble être le drap des oubliés
Allongés dans un sommeil éternel
Et je pense, parfois, à se voyage immortel 
Que me tente et m’inspire à lâcher.

Les planètes me crient de vouloir essayer
Mais mes paupières ne se ferment toujours pas ;
Seul le bruit des vagues semble ici penser à moi
Et je regarde la nuit avec des yeux fatigués. 


Mes sentiments s’envolent parfois l’hiver
Sous le ciel étoilé des âmes brisées. 
Je sens alors le vent qui porte mes souliers 
Vers des chemins semés d’amour et de misère. 

La lune semble si proche que je l’entends chanter
Ces mélodies étranges qui se percutent,
Et dans la nuit, les étoiles entre elles discutent 
De cet auditeur aux secrets envolés.

Je pense aux autres qui ne veulent pas monter,
Perdus dans la foule de ces cœurs endormis 
Où personne n’ose déranger l’insomnie
Lourde et douloureuse de l’amour indompté.

Seule cette fille semble alors se deviner
Sous les traits d’une esquisse familière.
Je monte encore, et discerne une lumière 
Qui m’appelle à l’épouser sans craindre l’éternité.  


Son baiser me semble étrange 
Et ses mains frissonnent encore. 
Sous la table, son ombre me décore 
Et son regard défit l’enfer.
Avec ses yeux qui se dévorent
Je n’ose même plus croire, encore,
À son bonheur démon, 
À sa tristesse ange.

Elle parlait souvent du venin,
Celui des autres et dans le monde,
Et qu’avec moi, ma toxine l’inonde
Sans couler ni sans malheur. 
Alors je ne pense maintenant plus qu’aux secondes 
Où la morsure en sera moins profonde 
Et j’ai peur que ses sentiments 
Disparaissent au gré du chemin.

Mais je garde espoir, c’est évident.
Comment oublier ce qui a toujours existé 
Dans les bras des calamités
Peintes aux pinceaux de la peur.
Et dans nos corps, c’est encore encré, 
Et le bateau ne chavire plus que d’un côté ; 
En oubliant celui de la haine, 
Je penche vers un amour encore plus grand.

Enfin je tombe, et ça me démange,
Et ma chute semble éternelle
Et comme une âme criminelle 
Je songe à retourner sur terre. 
Malgré les peines et les voyelles 
Plus que quelques mots se démêlent :
À son bonheur démon,
À sa tristesse ange. 


Au creuset de mon cœur, sous les feuilles imbibées,
Elle danse dans mes veines aux temps d’une valse
Et ses pas, doucement, esquissent une préface 
D’un roman passionné ; d’une histoire envoûtée.

Sur les ailes de notre destinée, nos âmes s’élèvent
Au-delà des frontières, au-delà des plaisirs,
Et mes journées ne semblent plus me servir 
Que pour attendre la nuit en espérant le rêve.

Enlacés dans l’instant, mon cœur l’épouse !
Et le rouge de son sang m’enivre en entier.
Du serment éternel, je pacte avec l’éternité
Pour que l’amour en personne en soit jalouse.


Alors que la chute s’accorde à vous hanter
Aux silences d'une mélodie belle et morose,
Vos yeux semblent perdre cette couleur rose
Blanchis par la teinte de vos pensées anémiées.

Alors, devant les miens, vos yeux se noient
Et deviennent incolores, tristes et funèbres.
Me voilà vous regardant, perdu dans les ténèbres
Des iris envolés et d'un cœur d'autrefois.

La mort s'estompe parfois et ne me chante plus.
Je n'arrive même pas à entendre ces pensées
Qui devaient m'écrire des mots insensés
Pour lesquels je pourrai perdre la vue.

Mais me voilà devant ces vers délirants !
D'amour et de Bohême, de vice et de mon corps,
Et si je ne vois plus, alors j'écrirai encore
Jusqu'aux abysses de mon cœur toujours vivant !

Sachez, lecteur, que je finirai cette ode
Qui maudit chaque mot de mes poèmes.
Et puisque mes vers épousent l'amour et la haine
Je vous prie d'admirer ici le plus triste des exodes.

Cette fille avait un sourire, 
Comme une rose entre les orties 
Et ses yeux, semblaient parfois 
Vouloir m’aimer, le jour comme la nuit.

Je ne la regardais même plus,
De mon cœur, je l’admirai 
Et comprenais, qu’entre le jour et la nuit 
Je ne savais même plus ce que je préférais.

Et cette fille avait des lèvres
Que je n’osais pas embrasser, 
Effrayé par la peur amoureuse 
De ne plus vouloir m’en séparer.

Mais quand j’ai pu, un soir d’hiver,
Deviner en elle le plus beau des dilemmes,  
J’ai compris qu’entre l’amour et la tendresse, 
Il suffisait de dire « Je t’aime ». 


Qu’en dis-tu ? De ses pensées qui te tourmentent
Et que tu laisses te frapper, sans espoir 
Et sans attente ; au milieu de la forêt 
Comme une fleur à la tige agonisante. 

Toi qui ne semble même pas se protéger
Des épines et du venin ; de ton esprit 
Qui se meurtrit et qui n’arrive plus à lire
Entre les lignes de ses maudîtes pensées. 

Le souffle de tes mots n’est qu’un appel à l’aide,
Que personne n’entend, et qui s’envole encore
Loin des âmes, loin des peines et loin des corps ; 
Comme un poison virulent qui te sert de remède. 
 
Seule et isolée, tu regarderas la fleur d’à côté,
Te diras qu’elle aussi, elle n’y arrive pas. 
Que le seul à garder malgré tout sa beauté,
Ce n’est pas toi, mais ton reflet dans le miroir.


Perle de pluie
Des déserts arides.
Au cœur frêle
À la tendre poitrine,
Voici l’âme au sein gauche
Et l’autre au plaisir
Des assassins vengeurs
D’innocences et d’abîmes.

Douce et claire
De ses yeux, noyant
L’un dans l’autre
Et le mien en néant.
Accès audacieux
De qui tentera
l’aimer et l’aimer
De tout son vivant.

Noires et blanches
En étincelles
Des notes intimes
Mademoiselle,
Voila le jardin secret
Des fleurs et du charme
D’une jeune fille
À la perle.

Couleurs pastels,
Couleur de l’or,
Elle est peinte au soleil
Des pinceaux d’aurore.
Rosée d’un matin
Qu’enivre les sens,
Je sens tout près d’elle
Ce parfum indolore.

Tu n’es qu’amour
Sans te connaître.
À l’arôme des jours
Je calme mon mal-être
De t’oublier sans te voir
Et sans encore au soir
Perdre encore l’espoir
De t’envoyer une lettre.

J’écrirai mes maux
Comme un éclair
Sous une pluie
D’autres mots pour te plaire
Et sentir tes mains
Sur les miennes
Et ton regard
Epistolaire.

Arrêtons nous,
Je m’étouffe.
Et reprenons
Un septième souffle
Pour embrasser
Ces rouges lèvres
Qui toujours respirent ;
Et moi, je tousse.


Elle avait inscrit son nom sous mon regard 
Et mon miroir reflète en moi ses souvenirs.
A l’encre noire des illusions dérisoires
Je ne vois que par son visage et son sourire.

Je ne dors plus que pour rêver de nos instants 
Où les fleurs fanaient et le soleil nous brûlait. 
Désormais je ne pleure plus qu’en me noyant  
Dans les cendres de notre amour insatisfait. 

Mon cœur semble devenir un purgatoire 
Où son âme se pardonne d’exister,
Car éternellement et sans même y penser,
Elle avait inscrit son nom sous mon regard.


Je ne me souviens déjà plus des cicatrices,
Du charme de ses yeux qui hantait mon esprit,
De la douceur de ses mots qui berçait mes nuits,
De ses caresses au creux d’un regard complice.

Je ne me souviens même plus de son amour,
Ces temps de tendresse dont je rêvais le soir,
Que je rêve encore, à mes songes illusoires
Pour ne pas la perdre encore, et pour toujours.

Je t’aime, t’envie, te désire comme un fou,
Et mes poèmes sont une lettre d’adieu. 
Il existe un ange, qui s’est échappé des cieux, 
Hélas il ère en moi, et ne croit plus en nous. 


Souvenez-vous que je l’aime encore un peu.
Qu’elle me hante et s’obstine à me plaire,
Et qu’importe l’heure ou qu’importe l’endroit 
Je l’admire à m’en crever les yeux.
Qu’elle est la seule et solitaire 
A savoir me comprendre, 
A comprendre mes choix, 
A jouer avec l’amour, comme on ne devrai pas.
Et souvenez-vous encore une fois, 
Que sans elle, je serai autre part, 
Ou peut être simplement
Je ne serai pas. 
Sa voix résonne au milieu de la rue 
Et percute ma tête, et percute mon corps.
Les étoiles, dans le ciel
M’empêchent d’ouvrir les yeux.
Souvenez-vous que je l’aime encore un peu,
Souvenez-vous,
Et ne m’oubliez pas. 


De l’harmonie des dissonances d’un poème
Se murmure l’excès d’un appel à l’amour !
Chimères utopiques aux mains de velours :
Voici ma triste romance bohémienne !

Errant aux rats des érotiques barbelés,
Je cueille à l’espoir toutes ces roses ternies.
Des faux éclats brisés d’un cuivré pissenlit
Je m’ancre aux ouvrages de mon âme ébranlée ! 

A l’audace, a l’abandon, à l’impunité !
Aux névroses, fêlures et folies de vertiges !
A l’âme et l’esprit ! La démence d’une unité 
Fêlée aux abîmes des écarts d’une tige… 



Elle fuyait la vie des pensées de ce monde.
Dépensait chaque secondes à me sourire
D’une noble étincelle aux couleurs d’un saphir
Que reflète mon âme éprise et vagabonde.

Puis elle dansait aux romances de mes vers,
Mélodies errantes et clairsemées d’impasses
Et chantait aux étoiles semées dans l’espace
Pour encor s’évader et blâmer l’univers…


Aux longs cheveux lisses, tendrement, qu’on caressent, 
Aux beaux yeux verts, qui te fixent et t’empoisonnent,
Aux belles lèvres pulpeuses, qu’on passionnent,
Aux sourires amoureux, éclat de sagesse !

Aux tissus, aux dentelles, aux draps de mon lit,
Aux courbures et aux cambrures de ses hanches
Et de son corps, dans l’ombre d’un soir de dimanche, 
Où ses formes se décalquent en paradis. 

Pudeur, tendresse et vulgarité s’harmonisent
Lorsque tout plaisir frôle à l’épicurien.
Aux délices d’une sainte, aux désirs d’un sein, 
Aux fantasmes ! aux débauches des insoumises. 

Peau contre peau, dénudés d’honte et de remords,
Voici la folie d’un éclat d’apothéose !
D’actes et d’exploits, je m’illustre en virtuose
Frôlant un ciel polaire des éclairs d’aurore. 



La brume escorte la pluie d’une odeur nouvelle.
J’entends au loin murmurer l’abondante averse
Qui, sur l’herbe fraîche, lentement se déverse
Et vient ériger ce décor en aquarelle.

J’aperçois une rose, avachie et fanée.
La tige se courbe aux battements pluvieux
Qui la frappe, la blesse, puis la brise en deux !
La fleur se flétrit et meurt épuisée, noyée.

Un éclair se fit entendre, un éclat divin !
Il embellit alors la pénombre lunaire
D’un rayon lumineux, comme un espoir amer
D’une nature en deuil au curieux destin.

La pluie, la rose et l’éclair témoignent mon âme.
L’écœurante société murmure alors
Que l’écrivain se noie dans le deuil de ses tords,
Car l’amour viendra toujours ôter cette lame.
Voici des mots que tu ne liras même pas.
Des mots d’amour d’une fade banalité
Pour deux âmes, qui se trouve fractionnées
Entre amour profond et sentiment délicat.

Par évidence, je ne t’aimes pas encore.
Me faudrait-il te voir pour pouvoir l’accepter ?
Pensant t’aimer, je ne saurai pas résister
Au beau coup de foudre de mon cœur à ton corps.

J’ose alors imaginer, dans mes sombres songes
Un destin où ta divine ardeur s’offre à moi,
Où ton sourire brille aux rayons du soleil.

Où la bonté prime un bel amour sans mensonges,
Où mon âme oscille aux murmures de ta voix.
Hélas, le jour arrive et j’ai toujours sommeil...


Le mistral vient, le soir, blâmer mes utopies,
Pour qu’à l’aube s’estompe le noirâtre espoir
Du céleste amour des rêves prémonitoires,
Mirage cérébral de mythe et de magie. 

Il enivre mon âme et exalte mes sens.
Au tableau printanier se figure la rose
Brisée par la brume aux odeurs qu’elle propose,
À ma plume grisée, à mes douleurs intenses !

Brisée par la brume aux odeurs qu’elle propose,
Du céleste amour des rêves prémonitoires,
Au tableau printanier se figure la rose
Pour qu’à l’aube s’estompe le noirâtre espoir !

Le mistral vient, le soir, blâmer mes utopies,
Il enivre mon âme et exalte mes sens.
Mirage cérébral de mythe et de magie,
À ma plume grisée, à mes douleurs intenses !


J’ai vu un ange, errer à l’aurore d’un cœur.
Aux yeux verts, la voix douce, divine beauté.
On s’attire pour s’aspirer, pour s’évader
De la vie qu’on partage entre deuil et bonheur. 

Il m’envoûte dans les mystères des secrets
Qui façonnent en lui ses désirs si abstraits 
De le connaître, de l’admirer, l’éprouver !
Hélas, c’est son charme d’être encore ignoré.   

Je m’y vois dans les abysses de son âme. 
Je m’y plaît, malgré l’inconnu qu’il représente. 
Alors il miroite le tranchant d’une lame, 
Où l’un est euphorie quand l’autre est épouvante. 

J’ai vu un ange, où peut être un ample démon !
Enfin, le mal advient d’un sourire angélique.
Il embellit mes esprits en accords magiques
Traduisant ce que j’admire en amour profond.  

Il m’arrive parfois d’admirer cette horloge
Qui s’ajuste à chaque battement de secondes. 
Faite d’engrenages aux rayures profondes 
Elle s’arrête de tourner puis s’interroge.

Alors, deux fois par aurore une dent se brise,
Malheureux ! Faute d’une âme douée d’esprit.
La naïveté sert de repos à l’écrit 
Et Être en fût préférable sous son emprise.

Mais mes aiguilles s’y trouvent presque illisibles
Et c’est à l’aube que je deviens si crédule. 
Ainsi quand l’aurore étouffe cette pendule 
Je peux y lire enfin mes désirs invisibles.

Mais j’aime espionner cette sublime horloge !
Puis j’aime assister aux battements des secondes !
Mais si mon cœur s’ouvre aux saveurs nauséabondes...
Je ne peux qu’inhaler et penser dans ma loge. 

Cette météorite, parmi les étoiles
S’immerge dans ce vaste océan qu’est mon âme. 
Lumineuse et distincte des Autres infâmes,
Elle s’engouffre alors en Moi puis se dévoile.

Elle en est sublime, divine, fascinante !
Elle envoûte chaque pensée d’une alchimie 
Qui tourmente les âmes en paralysie
Tel le refrain d’une mélodie lancinante.

Enchaînée dans l’existence qui me construit
Elle fuit la raison en criant à l’amour ! 
Les âmes sont alors que misère le jour
Si cet éclat tourne à l’atroce de la nuit.

Mais l’écho de cette chute grince aux parois
Qui résonnent l’envie de partir en Enfer.
Si m’aimer est ton mal-être le plus sincère
Alors je t’aimerais, à en perdre la voie.

La nuit, divine, aux courbes de ses étoiles
Forme un tableau qui, doucement, nous invite.
Je le regarde puis inhale l’odeur des mythes
Qui dorment entre les lignes des cathédrales.

Je n’y vois que du noir, et des teintes de fumée
Qui s’envole, dans l’éternité de nos mémoires,
Et seule une perle semble au loin s’illuminée,
Comme une bague au beau milieu d’un couloir.

Alors, sans trembler, je décide d’aller te voir,
De ramasser cette bague et de te la donner,
Pour que même dans la pénombre des soirs,
Je puisse encore te voir et toujours t’aimer.

Son nom traverse l’espace et mes pensées 
De la douceur des lettres qui le compose.
Les constellations semblent la nuit, former 
L’hymne symbolique d’un amour virtuose.

J’entends encore, contre les parois de mon âme
Son rire qui me brûle et ses pleurs qui me noient.
Mon reflet dans ses yeux comme dans une lame 
Ne cesse de couper mon cœur en mille états.
.
Les étoiles, ce soir, brilleront encore
Et je te regarderai le temps d’une nuit.
Je comble alors la noirceur de ta triste mort,
Par l’aventure qu’était la lumière de ta vie.


Ce soir, je partirai au coucher du soleil,
Noyé dans les tempêtes de mes pensées.
Je cueillerai une rose, aux couleurs d’été 
Et viendrai te voir en attendant ton réveil.

Je te parlerai d’amour ; du temps qui s’écoule
Et de la vie qui décide de s’arrêter. 
Je penserai à ces moments qu’on partageait,
À sourire, à pleurer ; à vivre dans la foule.

Je te regarderai, le temps d’une seconde
Et poserai ensuite cette rose à tes pieds. 
Je t’embrasserai, et mes larmes incendiées 
Feront naufrage, sur les côtes de ta tombe. 


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